Naissance de la C.G.T. en 1895 au Congrès
de Limoges.
Le syndicalisme est né de la double
volonté des salariés de défendre leurs intérêts
matériels et moraux immédiats (syndicats professionnels
ou syndicats de métiers) et de participer à la transformation
de la société (structures interprofessionnelles).
Depuis sa création, il a joué un rôle déterminant
dans la conquête des garanties sociales qui ont contribué
à changer la condition humaine.
Préambule des statuts de la C.G.T. (Extraits)
Fidèle à ses origines,
à la charte d’Amiens de 1906, héritière
des valeurs humanistes et internationalistes qui ont présidé
à sa constitution, considérant la pleine validité
des principes d’indépendance, de démocratie, de
respect mutuel et de cohésion contenus dans le préambule
des statuts de 1936 (intégré aux présents statuts),
la Confédération Générale du Travail défend
les intérêts de tous les salariés sans exclusive,
en tous temps et en tous lieux. Elle intervient en conséquence
librement sur tous les champs de la vie sociale, elle participe au
mouvement de transformation sociale.
Par son analyse, ses propositions et son action, elle agit pour que
prévalent dans la société les idéaux de
libertés, d’égalité, de justice, de laïcité,
de fraternité et de solidarité. Elle se bas pour que
ces idéaux se traduisent dans des garanties individuelles et
collectives : le droit à la formation, à l’emploi,
à la protection sociale, les moyens de vivre dignement au travail,
dans la famille et dans la collectivité, la liberté
d’opinion et d’expression, d’action syndicale, de
grève et d’intervention dans la vie sociale et économique,
à l’entreprise comme dans la société.
Elle agit pour une société démocratique, libérée
de l’exploitation capitaliste et des autres formes d’exploitation
et de domination, contre les discriminations de toutes sortes, le
racisme, la xénophobie et toutes les exclusions.
Elle agit pour promouvoir l’égalité entre les
femmes et les hommes, les libertés et les droits syndicaux,
le plein exercice de la citoyenneté, la défense de l’environnement,
pour la paix et le désarmement, pour les droits de l’homme
et le rapprochement des peuples.
Les mutations du monde et des sociétés appellent de
nouvelles conquêtes sociales garantissant les droit fondamentaux
des personnes et le respect des peuples, assurant que les richesses,
fruit du travail des hommes, financent le progrès social, le
bien-être et qu’elles concourent, au travers d’un
nouveau type de développement, à la sauvegarde de la
planète.
Soumise à la logique du profit, la société actuelle
est traversée par la lutte des classes et par de multiples
contradictions dont les conséquences conduisent à des
inégalités et exclusions majeures, des affrontements
d’intérêts, des tensions internationales, des menaces
de guerre et des conflits armés. Les salariés ont besoin
de se rassembler comme tels pour se défendre, conquérir
leur émancipation individuelle et collective et participer
à la transformation de la société et du monde.
La Fédération Nationale
des Ports et Docks C.G.T. est née en 1901
Regroupant à l’origine
les dockers, charbonniers, manutentionnaires, salariés de plusieurs
ports, c’est en 1935 au congrès de fusion tenu au Havre
qu’elle a pris sa pleine dimension.
Depuis l’unité au sein de la Fédération
ne s’est jamais rompue, pas même en 1947/48 lors de la
scission entre la C.G.T. et la C.G.T.U.
Elle a acquis à l’intérieur de ses branches professionnelles
une représentativité très forte, oscillant entre
90 % et 45 % selon les branches.
Elle cultive depuis toujours l’unité et la solidarité
des syndicats C.G.T. dans la lutte revendicative tant au plan national
que local.
La revendication élaborée collectivement, démocratiquement
est le moteur du progrès dès lors que les salariés
se dotent et entretiennent le rapport des forces suffisant.
La Fédération, les syndicats professionnels affiliés,
ont participé à toutes les grandes luttes lors du 20ème
siècle, pour l’obtention de garanties sociales, contre
les guerres coloniales, contre le racisme, contre l’hégémonisme
capitaliste pour les libertés, la paix, le progrès social
et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
La Fédération a participé et contribué
au mouvement syndical international (FSM, IDC…) et a œuvré
aux relations et à la fraternité internationales.
Aujourd’hui encore, elle joue un rôle moteur dans le rassemblement
des travailleurs pour la défense de leurs intérêts.