Le débat entre entreprises et travailleurs
apparaît après 20 jours de grève.
Négociations sur l’avenir
de Iquique
Au moment où cela semblait le plus difficile, les
négociations ont pu se faire entre les entreprises et les
travailleurs portuaires de Iquique, ville au nord du Chili. Après
plus de 20 jours de grève, les travailleurs ont obtenu des
entreprises un accord de dialogue, qu’elles leur refusaient
depuis le début. Les portuaires pourront aussi négocier
une augmentation minimum de 13%, un chiffre qui permettra de compenser
la constante perte de pouvoir d’achat dont ils souffrent depuis
plusieurs années.
L’Assemblée des travailleurs du port d’Iquique
a accepté de faire une trêve du blocus des terminaux
lorsqu’ils apprirent la décision des entreprises :
il y aura des négociations et une augmentation garantie de
13%. Ceci est un succès réel du fait que les portuaires
étaient victimes d’une intense campagne de discréditation.
C’est même une double victoire… parce qu’ils
n’étaient pas seulement victimes de cette campagne
– accusés de violence- mais aussi ceux qui travaillaient
dans la médiation du conflit, comme l’Intendant de
la Province ce Iquique, Patricio Zapata – accusé de
timoré-. L’interruption de la grève signifia
donc une reconnaissance des travailleurs et de l’Intendant
de la province.
La solidarité internationale joue aussi un rôle déterminant
dans ce conflit, du fait que l’un des principaux acteurs,
Jorge Silva, président du syndicat chilien Fetrapi, est aussi
l’un des membres fondateurs du Conseil International des Dockers
(IDC). Cet organisme qui regroupe plus de 60.000 travailleurs du
monde entier, a soutenu depuis le début la lutte de ses compagnons
chiliens, transmettant au président du Chili sa solidarité
avec le syndicat chilien Fetrapi et, spécialement, avec Jorge
Silva, qui fut sauvagement agressé le 6 octobre dernier par
des membres de la police portuaire.
Source : Communiqué IDC Presse
14
octobre 2004
Les travailleurs portuaires chiliens tentent
de débloquer le conflit qui les oppose aux entreprises.
Une solution pour Iquique
Les dockers d’Iquique, au nord du Chili, ont présenté
une proposition aux entreprises portuaires pour mettre fin au conflit
qui les oppose depuis le 5 octobre. Le conflit, qui a dégénéré
en une brutale charge policière sur les travailleurs, maintient
bloqué le port d’Iquique, une ville qui compte plus
de 200 000 habitants et dont le trafic portuaire approvisionne un
vaste marché qui atteint, également, les pays voisins
comme le Pérou ou la Bolivie.
L’intransigeance des entreprises portuaires a empêché,
jusqu’à aujourd’hui, d’atteindre un accord
qui permet de revenir à la normalité. Les travailleurs,
organisés autour du syndicat Fetrapi et avec le soutien du
Conseil International des travailleurs portuaires (IDC), demandent
un ensemble d’améliorations qui devraient corriger
l’état d’abandon actuel dans lequel se trouve
les travailleurs. Ainsi les travailleurs portuaires réclament
le développement de programmes sociaux d’aide au logement
et une vaste révision des salaires, autant pour les compléments
(par enfant, pour le travail de nuit, pour les heures supplémentaires,
pour les vacances de Noël, …) , que pour le salaire horaire,
bien en deça du minimum exigible.
Le conflit entre les dockers et les entreprises portuaires a dérivé
la semaine dernière en une brutale charge policière
sur les travailleurs qui manifestaient aux portes du Terminal. L’image
du principal dirigeant syndical, Jorge Silva, allongé au
sol en sang, a fait le tour du monde et a généré
un important mouvement de soutien envers la lutte des dockers chiliens.
Il faut se rappeler, de plus, que Jorge Silva, le dirigeant syndical
agressé, ne représente pas seulement les travailleurs
de son port, mais il est aussi responsable de la Zone Latino-américaine
de l’IDC, une organisation qui réunit plus de 60 000
travailleurs portuaires à travers le monde. L’IDC a
conseillé aux autorités chiliennes de prendre les
mesures nécessaires pour le libre droit des travailleurs
à la réunion et à la manifestation ne soit
pas de nouveau violé.
Source : Communiqué IDC Presse
08 octobre 2004
Indignation des portuaires du monde entier,
face à l’agression de Jorge Silva.
Tension maximum à Iquique
au Chili
Les
travailleurs portuaires d’Iquique, une ville située
à 1000 kilomètres au nord de la capitale, Santiago,
ont réaffirmé leur volonté de continuer la
grève à durée indéterminée jusqu’à
ce que les entreprises d’arrimage acceptent de négocier
une augmentation salariale. La grève qui a débuté
le 5 octobre, a vécu l’un de ses moments les plus tendus
le mardi 6, lorsque la police portuaire chargea durement contre
les 200 travailleurs qui bloquaient les accès aux terminaux.
Par conséquent de nombreux portuaires furent arrêtés
et blessés, dont le propre dirigeant syndical Jorge Silva,
qui a reçu 54 points de suture à la tête.
La situation du secteur portuaire au Chili est explosive. À
l’arrêt à durée indéterminée
dans le port nordique, il faut y ajouter le refus des travailleurs
de nombreux ports chiliens à décharger les bateaux
déviés d’Iquique. De plus, les portuaires d’Arica,
Tocopilla, Charañal, Caldera, Lirquén, Coronel, Talcahuano
et San Vicente ont réalisé différents rassemblements
en signe de soutien à leurs camarades. C'est-à-dire
que pratiquement tous les ports du pays ont exprimé leur
stupeur quant à la forme par laquelle ont répondu
les autorités aux demandes des travailleurs. Une certaine
forme qui rappelle la partie la plus obscure du récent passé
chilien.
L’image de Jorge Silva ensanglanté a fait le tour du
monde et menace de coûter leur poste aux responsable des agressions
: l’Intendant Régional d’Iquique, Patricio Zapata
; le Gouverneur Maritime, Victor Ruiz ; et le capitaine du port,
Luis Felipe Gracia. Silva, n‘est pas seulement Président
de la Fédération des Syndicats de Dockers, mais aussi
l’un des membres fondateurs du Conseil International des travailleurs portuaires
(IDC), une organisation qui regroupe plus de 60.000 travailleurs
portuaires dans le monde. Silva raconta, depuis l’hôpital,
que ceux qui le frappèrent à plusieurs reprises étaient
au nombre de six uniformes : « j’ai cru qu’ils
allaient me tuer ».
Le conflit d’Iquique à son origine dans le refus des
entreprises d’arrimage de négocier avec les travailleurs,
qui demandaient des conditions de travail dignes. Durant ces dernières
années, les portuaires d’Iquique ont souffert d’une
constante perte de pouvoir d’achat. Cependant, malgré
les demandes de dialogue, ni les autorités chiliennes, ni
les entreprises d’arrimage qui opèrent à Iquique
ont fait signe de revenir sur leur position. Le problème
a désormais deux aspects : d’un coté l’inacceptable
répression de la police portuaire sur les travailleurs, et
de l’autre, l’intransigeance des entreprises qui refusent
de dialoguer avec les syndicats.
Source : Communiqué IDC Presse
06 août 2004
PSA Sines s'engage à ne travailler
qu'avec les dockers professionnels.
La victoire des dockers met
fin à la grève au Portugal
David a de nouveau battu Goliath. Mais cette fois-ci les
protagonistes ont été d’un côté,
les dockers portugais et de l'autre la toute puissante Autorité
Portuaire de Singapour (PSA) qui avait acquis le terminal de Sines
et qui essayait d'imposer des conditions de travail complètement
préjudiciables aux travailleurs. La constante mobilisation
des portuaires portugais et les preuves de soutien reçues
de l'extérieur ont permis de freiner ce nouvel essai d'expulsion
des professionnels des quais et leur remplacement par des travailleurs
mal payés et inorganisés, un processus qui aurait
pu s'étendre dangereusement aux autres ports portugais et
européens.
L'accord entre les dockers portugais et la PSA établit que
cette compagnie opérera seulement avec des dockers professionnels
mais aussi qu'elle ne forcera pas ses travailleurs à réaliser
des travaux d'arrimage. C'est-à-dire, qu'elle s'engage à
ne pas « fabriquer » en interne des dockers, une possibilité
qui restait ouverte avec l’accord obtenu avec le Syndicat
XXI, une organisation syndicale impulsée à la hâte
par PSA afin d'obtenir le contrôle des travailleurs du terminal.
L'opération a évidemment échoué.
Le succès des travailleurs portuaires portugais est dû
à la capacité de mobilisation démontrée
par les nombreux arrêts et grèves convoqués
depuis juin dernier. C'est uniquement la position ferme et décidée
des travailleurs qui a forcé l'entreprise à négocier,
le processus prenant fin le 3 août dernier lors de l'accord
passé entre les deux parties. Mais les travailleurs ont manifesté
leur volonté de rester vigilants devant les possibles violations
de l'accord de la part de PSA. De son côté la compagnie
asiatique s'est aussi engagée à n'effectuer aucune
représaille, ceci comme ils avaient fait antérieurement,
sur les travailleurs qui avaient participé aux grèves.
Les portuaires portugais, un collectif qui regroupe près
de mille travailleurs, se sentent très satisfaits du soutien
reçu depuis l'extérieur. Intégrés au
Conseil International des travailleurs portuaires (IDC), les dockers portugais ont
vu comment se sont répété les preuves de soutien
d'un collectif le portuaire qui a remporté cette année
de nombreuses batailles dans la défense du secteur (la victoire
au Parlement Européen des thèses défendues
par les dockers, l’accord qui permit le retour des portuaires
professionnels au port espagnol de Gijón, la mobilisation
constante des portuaires argentins en défense de leurs droits
du travail... ).
Désormais, commence au Portugal une nouvelle étape
qui devrait être marquée par le respect de la légalité
et des droits des travailleurs. De ce fait, le processus de négociation
d'un nouvel « accord d'entreprise » débutera
avant fin septembre, les travailleurs espérant ainsi dépasser
définitivement toutes les différences qui avaient
surgi entre eux et PSA.